WALLANDER

de Philip Martin (2008-…)

7411917.3
Ticket   Seconde adaptation des romans de Henning Mankell, signée par Richard Cottan, Peter Harness et Richard McBrien, voilà du cool polar en bobine. Loin de l’énergie des cellules grises du méticuleux et précieux détective Hercule Poirot, de l’excentricité bondissante de Sherlock, à peine plus proche du calme olympien du lieutenant Columbo à cigare et calepin, l’inspecteur Kurt Wallander reprise les enquêtes d’un monde silencieux et désenchanté, les commissures des lèvres grinçantes et le regard presque éteint*.

Popcorn   Kenneth Branagh, sérieux rôles-killer, endosse chacun de ses personnages avec une profondeur si confondante que même sa froideur wallanderienne vous fera fondre. Équilibriste, il peut naviguer entre famille et collègues d’emprunt avec aisance : autour de lui, actrices et acteurs de la série jouent à l’unisson leur partition policière.

Soda   Martin Phipps (6 ép.), Rael Jones (6 ép., guitare), Vince Pope (2), Ruth Barrett (1), et Dominic Muldowney (1), se partagent les mélodieuses notes des épisodes, cependant la palme revient à Emily Barker & The Red Clay Halo pour le thème principal de la série.

Clap   L’atmosphère des romans** est savamment distillée : l’oeil de la caméra, semi-glacé, emprunte à la buée son flou éphémère et à la lame mate la netteté de son contour, pour ne conserver de la lumière que d’infimes lueurs, scintillements blêmes, présents mais hésitants, espoir ou illusion.

Zigomascope   Une série à déguster comme un bon roman, assis au coin de l’écran. Le palpitant givre, grisé, l’étincelle est dans le glaçon.

ZD

* « Loin de l’image d’Épinal de l’inspecteur américain (ou hollywoodien) qui oscille entre super héros et super homme, ces héros du Grand Nord sont fragiles ; ils peuvent rompre à tout moment, s’effondrer devant l’effroyable ».

**Hiver, le froid glacial me gèle les poumons. Les brumes et brouillard envahissent mon espace. Malgré tout, je tente de braver les tempêtes de neige et autres ouragans qui s’affolent autour de moi. Les conditions climatiques ne peuvent que forcer le respect de chaque habitant. Le soleil a du mal à se lever, la nuit tombe vite, d’un seul coup, sans prévenir. L’été, c’est l’effet inverse. J’ai l’impression que le soleil n’a plus envie de se coucher et qu’il resterait indéfiniment sur place. Je me trouve en Suède, visite guidée de Malmö, Göteborg ou Ystad. De longues journées ou de longues nuits en perspective qui sont souvent propices non pas au tourisme mais à la réflexion.

Extraits de Nuit Noire en Scandinavie, très bel article écrit par Black.

ZD

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