de Mamoru Oshii (1995)
Ticket Une grande bouffée d’ère cybernétique a envahi mon palpitant lors de ce passionnant plongeon de 83 minutes. Ce qui se trame derrière le tracé projeté des dessins et des mots : beaucoup d’esprit sous le capot.
Popcorn Cette adaptation animée du manga éponyme, écrit et illustré entre 1989 et 1990 par Masamune Shirow (1), est appliquée et magnifique. Le réalisateur et écrivain Mamoru Oshii retrouve le scénariste Kazunori Itõ (Patlabor, 1989) et le character designer et key animator & supervisor Hiroyuki Okiura (Patlabor 2) pour déployer à l’écran le récit forgé par le mangaka Shirow.(2)
Soda La musique et les choeurs imaginés par le compositeur Kenji Kawai soulignent davantage la puissance et le recul posé par l’oeil de la caméra. Superbe.
Bonbons #1 En avril 2017, une version cinématographique signée Rupert Sanders va sortir : qui jouera dedans ? #2 La muse de G.I.T.S., Motoko Kusanagi, avait certainement déjà envoûté Chris Cunningham lorsqu’il a réalisé la vidéo All Is Full Of Love de Björk.
Clap Masamune Shirow s’est inspiré de l’essai The Ghost In The Machine (1967) du romancier et essayiste hongrois-britannique Arthur Koestler, qui avait choisi son titre en référence à The Concept of Mind/La Notion d’Esprit (1949) du philosophe britannique Gilbert Ryle, lequel s’opposait (3) au mind-body dualism/dualisme (relation corps-esprit) du philosophe français René Descartes (1596-1650). Uh yeah, le remue-méninges de printemps a ouvert grand ses fenêtres et ses onglets!
Zigomascope De la bobine manganimée cyberpunk pour rebooster les pensées, l’équilibre et l’énergie en toute sérénité.
ZD
(1) L’ensemble des chapitres – tankõbon – a été publié en 1991.
(2) « Directed by Mamoru Oshii with a foreign audience in mind, Ghost in the Shell had music provided by U2, computer graphics, and a lyrical moodiness. It was stripped of Shirow’s innate playfulness and wacky humor, and in many senses it was a completely different work, more Oshii’s than Shirow’s. » Source
(3) He attacks the idea of 17th and 18th century thinkers (such as Descartes) that nature is a complex machine, and that human nature is a smaller machine with a « ghost » in it to account for intelligence, spontaneity, and other such human qualities. While mental vocabulary plays an important role in describing and explaining human behaviour, neither are humans analogous to machines nor do philosophers need a « hidden » principle to explain their super-mechanical capacities. Source
Bonus : après avoir vu le film, je vous invite à lire deux très bons articles ici et là, puis à découvrir une vidéo ; )
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